Les recettes de la participation
Traces de nos échanges :Ce qui a permis au projet Openstreetmap d'exister
Innovation sans permis
Vous croyez que c'est bien, faites-le !
La cartographie est un travail jamais terminé.
Chaque jour, à côté des données pour lesquelles il existe un tag officiel, de nouveaux types de tags sont crées pour permettre l'ajout de données (hauteur des trottoirs, couleurs des toitures, type de végétation...). Sur OpenStreetMap, il n'y a aucune limite à l'ajout de données dans la base de données, ce qui laisse à chacun l'opportunité d'aller jusqu'au niveau de détails souhaités.
S'il existe un tag officiel, je l'utilise, si pas je crée le tag et, si je le souhaite, le soumets à la communauté pour validation et intégration dans la liste des tags officiels. Vous pouvez parcourir la liste des tags officiels existants et mesurer l'ampleur des détails que l'on peut déjà encoder => http://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Map_Features
Pas de conditions d'entrée
A priori, chacun est compétent !
Dans les projets collaboratifs, c'est la confiance qui prime. Pas besoin de montrer diplôme, certificats ou autres preuve de compétences...
Chacun est A PRIORI considéré comme compétent. Chaque contribution est acceptée.
On ne va quand même pas se priver de l'apport de 99,5% des gens sous pretexte que 0,5 % de ceux-ci pourraient venir avec une mauvaise intention !
On corrigera a posteriori les erreurs (s'il y en a ;-)
Un cadre clair autour du partage
Les conditions du partage créent un cadre rassurant
Pour que le projet collaboratif puisse durer, attirer des contributeurs, il faut que le cadre d'usage soit clair et qu'il permette aux contributeurs de rapprocher leur intérêt personnel avec l'intérêt collectif.
La licence juridique utilisée sur openstreetmap est claire.
- Chacun peut venir contribuer ou pas...
- Chacun peut utiliser les données, y compris pour faire du commerce
- Chacun peut utiliser la carte pour ses projets
- personne n'est propriétaire des données, ni même de ses propres contributions, les données appartiennent au collectif openstreetmap
- personne ne peut empêcher quelqu'un d'avoir accès aux données, à toutes les données
- si quelqu'un "mélange" les données d'openstreetmap avec ses données privées", il est contraint de libérer ses données
Et dans votre projet carto
Le piège du mot de passe
80% (minimum) des personnes font demi-tour lorsqu'il faut introduire un mot de passe pour participer ! Dans la mesure du possible, veillez à faire sauter les mots de passe. Ceci vous évitera aussi de devenir le "maillon faible" de votre projet.
L'oubli de licence
Combien de projets ont oublié de poser la question de l'utilisation juridique des données collectées, de l'usage que pourront en faire les contributeurs, les passants, vous ?
Bien que le RGPD soit arrivé, on évoque très rarement cette question, ou alors on en parle en petits caractères.
Pourquoi ne pas en faire un aspect clair de votre projet ?
Bien que le RGPD soit arrivé, on évoque très rarement cette question, ou alors on en parle en petits caractères.
Pourquoi ne pas en faire un aspect clair de votre projet ?
L'effet Duning-Kruger
Tout apprentissage commence souvent par un pic de confiance injustifié en sa connaissance sur le sujet. Ce pic s'explique par la surestimation permanente de notre capacité à comprendre le fonctionnement des choses, du monde. L'effet est encore plus fort quand on parle de numérique...
La balance du détail
Pour faciliter la participation, il faudra rester simple. Si vos contributeurs doivent déposer de nombreux détails, il est possible que la participation diminiue et que vous ne puissiez récolter qu'à travers les "militants" (prêts à beaucoup de sacrifices... mais il n'y a que 10% de militants dans la population).
Il faudra donc faire la balance entre détails et taux de participation, entre envie et besoin
Il faudra donc faire la balance entre détails et taux de participation, entre envie et besoin
Et si on déstressait un coup ?
L'humain a tendance à surestimer les risques, c'est un biais cognitif bien ancré (salvateur en pleine nature mais plutôt gênant dans nos projets collectifs).
De ce fait, il découle souvent la mise en place de mécanismes de surveillance, protection disproportionnés par rapport à la réalité du risque et bien souvent castrateur pour le désir de contribution.
Et si on permettait la participation pour tous et sans "contrôle" à priori et qu'on gérait les éventuels débordements à posteriori ?
De ce fait, il découle souvent la mise en place de mécanismes de surveillance, protection disproportionnés par rapport à la réalité du risque et bien souvent castrateur pour le désir de contribution.
Et si on permettait la participation pour tous et sans "contrôle" à priori et qu'on gérait les éventuels débordements à posteriori ?
Le mythe de l'outil collaboratif
Aucun outil, fusse-t-il simple et joli, ne crée de la participation.
Sortons donc de cette idée que notre carte collaborative se remplirait "toute seule" par la magie d'une campagne de comm'.
Imaginons plutôt comment nous pourrions créer les conditions, l'ambiance, les animations "en vrai" qui inciteraient "les gens" à venir y contribuer.
Sortons donc de cette idée que notre carte collaborative se remplirait "toute seule" par la magie d'une campagne de comm'.
Imaginons plutôt comment nous pourrions créer les conditions, l'ambiance, les animations "en vrai" qui inciteraient "les gens" à venir y contribuer.